lundi, mars 30, 2009

Chronique de Rik Torfs publiée dans le soir du 26 mars

Un samedi à Paternoster, province du Cap Occidental, Afrique du Sud. Le soleil brille. Le propriétaire de la maison où je loge regarde un match de cricket à la télévision. Le beau temps ne l’invite pas à sortir. Il ne faut pas toujours profiter du beau temps quand il fait toujours beau. Comme on peut se permettre de ne pas profiter de son argent quand on en a trop.
La vie est lente. Lorsqu’elle est lente, elle semble innocente. C’est vrai en plus, mais pas toujours. L’Afrique du Sud se trouve devant les élections du 22 avril. Ici, les élections comptent encore. Certes, le mépris et l’indifférence pour le monde politique, si répandus en Belgique, et en Flandre plus qu’ailleurs, gagnent du terrain, même au pays où la liberté pour tout le monde a fait l’objet d’une longue lutte sans répit. Cependant, les journaux offrent des analyses politiques en profondeur.
L’impression générale est que l’ANC, le parti légendaire dont Nelson Mandela a été le dirigeant le plus noble et le plus brillant, est à bout de souffle. Il perdra sans doute sa majorité des deux tiers. Et certains observateurs espèrent même une défaite davantage cinglante encore. L’usure du pouvoir, la corruption et l’incompétence des mandataires font que, après quinze ans de gouvernement, les libérateurs d’antan ne sont guère les prophètes d’aujourd’hui. Voilà sans doute le sort des révolutions réussies. Elles conduisent au conservatisme, qui au fur et à mesure ne plaira plus à personne. Parfois, le conservatisme protège des privilèges injustes. Parfois il est d’un niveau moral bien élevé, mais il ennuie. Dans les deux cas, il disparaîtra. Un jour. Mais quand ? Les partis politiques ayant joué un rôle historique ne devraient pas quitter le pouvoir trop tôt, ce qui arrive rarement. Ils ne devraient pas non plus rester trop longtemps, un phénomène qui est pourtant beaucoup moins exceptionnel.
Comment partir en héros? Celui qui se pose cette question n’est sans doute pas parti à temps lui-même, car il se préoccupe davantage de sa propre réputation que du bien-être du pays. Ainsi, pour l’ANC, la gloire a fait place au pouvoir pur et simple, exercé avec prudence et compétence par moments, mais en nette perte de vitesse aujourd’hui. Ne reprochons rien aux Sud-Africains. Apprécions plutôt leur esprit d’analyse.
Un petit détail pour conclure. Parmi les partis politiques mineurs, un seul pourrait être directement importé de la Belgique. Le Cape Party plaide pour l’indépendance des provinces du Cap, avec leurs territoire, culture et langue spécifiques. Le dépliant du parti donne des précisions. 42 % des taxes sont destinées à d’autres provinces du pays. Ah, les transferts ! Les riches qui craignent de devenir pauvres. Et les pauvres qui le seront à jamais.

mercredi, mars 25, 2009

Envie d'investir dans un dromadaire ou un zébu sur le Net?

Un projet de microfinance original qui peut être pratique pour sensibiliser les enfants aux projets de coopération Nord/Sud

www.zebu.net



lundi, mars 23, 2009

Le Royaume du SWAZILAND




Une semaine au Royaume du SWAZILAND


Nous sommes de retour du Swaziland, et bébé est toujours bien au chaud dans mon ventre. On avait visité la clinique de Mbabane (capitale du Swaziland, mais qui ne porte de capitale que le nom) en guise de repérage, au cas où… Ca n’aura finalement (et heureusement) pas été nécessaire !
On a bien profité de ces quelques jours à deux avant le chambardement qui s’annonce. L’arrivée du bébé (dans 3-4 semaines normalement) coïncidera avec la visite de mes parents, et de ma sœurette Julie avec son amoureux. De l’action en perspective donc !


Le Swaziland en tout cas nous a séduits à plus d’un titre. C’est un tout petit pays (la moitié de la Belgique) enclavé entre l’Afrique du Sud et le Mozambique (voir carte). Il y fait bon vivre, le pays est safe et relax, les infrastructures (routes, logements, réserves, etc.) sont bien développées, et les Swazi sont gentils. Et puis dans certaines régions, les paysages sont à couper le souffle.


Dans le nord notamment, la réserve de Malolotja présente des montagnes verdoyantes à perte de vue, parsemées de rivières et de cascades, avec une nature vierge paradisiaque faite de fleurs sauvages, de papillons, de libellules. Le tout accessible à pied uniquement, par des sentiers de randonnée. Autant dire qu’on ne s’y bouscule pas. Le luxe suprême, c’est de s’y sentir seuls au monde !


Les beaux paysages ne doivent toutefois pas masquer une autre réalité du pays : le Swaziland connait le taux de Sida le plus élevé au monde : près de 40% de la population est infectée. Dans les villages ne restent bien souvent que les vieux, et les enfants. La tranche d’âge intermédiaire a été littéralement décimée par la maladie.


Un des facteurs pour expliquer cette hécatombe est la pratique de la polygamie, très répandue dans la tradition Swazi. Le roi lui-même, Mswati III a 14 femmes et défend fiévreusement cette coutume ancestrale. Son père, le Roi Sobhuza, qui a régné jusqu’en 1982, en aurait épousé 120 !!! A la fin de sa vie, on lui comptait un millier de petits-enfants !!!

SWAZILAND Malolotja Nature Reserve : un petit goût de paradis








SWAZILAND Mlilwane Wildlife Sanctuary

Notre chalet...

... et juste devant, la vue le matin au ptit-déjeuner.
Petite randonnée sur les sentiers du parc, au milieu des fleurs et des animaux.



Ceci est le pont que m'a fait traverser Ben... Loin de moi l'idée de me plaindre, mais il faut quand même rappeler que je suis enceinte de 8 mois et qu'à 100 mètres de là se prélassait un horrible et gigantesque croco... Je faisais pas la maligne !

lundi, mars 16, 2009

Retour du Bénin

Un petit mot rapidos, dédicacé à Vincent qui m'a dit qu'il allait sur notre blog tous les jours et qui risque de se lasser si on n'y met plus rien de neuf... De retour du Bénin, on revit enfin !!! Après 7 semaines passées loin l'un de l'autre. On est allé voir notre nouveau gynéco cet aprèm. On a trouvé une clinique en face de chez nous (à moins de 30 mètres de notre appart, impensable dans le pays de la voiture), très pratique donc. 70% des Sud-Africaines accouchent par césarienne, non pas pour des raisons médicales, mais pour des questions de convenance personnelle, et de confort. C'est plus pratique de connaître la date de la naissance, on peut s'organiser ;-)
Alors si on veut un accouchement naturel, mieux vaut s'orienter vers des maternités (elles sont peu nombreuses) qui partagent cette vision des choses. On a en donc justement trouvé une en face. Il suffit de traverser la rue !
La clinique n'est pas encore terminée (ils sont occupés à carreler le hall d'entrée et la salle d'opération est encore quelque peu en chantier) mais ils nous ont promis que tout serait terminé pour dans 15 jours. Suspens donc. Chaque chambre est équipée d'une grande baignoire afin d'accoucher dans l'eau. J'espère que je pourrai en profiter aussi quand le bébé sera là! On part demain pour un dernier petit voyage en amoureux : 6 jours au Swaziland. Dernier probablement à nous deux avant un bout de temps... En espérant que l'on ne donne pas naissance à un petit Swazi en cours de route.

mardi, mars 03, 2009

Repas au Maki du coin avec toute l'équipe du projet

Repas au Maki du coin avec toute l'équipe du projet