vendredi, décembre 22, 2006

Accra, derniere etape ouest africaine (Ghana)

Voici un ptit mail expedie, pour ceux qui se demandaient si on n'etait pas mort... avec un clavier querty en plus, sorry pour les accents… Juste pour vous signaler qu’on en a definitivement fini avec l’Afrique de l’Ouest et la voiture… On l’a vendue a Lome, pcq la mettre sur le bateau, c’etait un peu plus complique que prevu…Donc on s’envole ce soir de l’aeroport international de Accra au Ghana, direction Johannesbourg en Afrique du Sud, ou on passera les fetes de fin d’annee avec ma tante, mon oncle, mes 3 cousines et mes grands-parents… ca fera du bien de se retrouver “comme a la maison” après les tumultes vecus ces dernieres semaines… On vous raconte plus en details des qu’on a un peu de temps. D’ici-la, on vous souhaite de joyeuses fetes de fin d’annee !!! On pensera bien a vous !

vendredi, décembre 08, 2006

Ouagadougou, Burkina Faso

Bonjour,

Nous partons cet après-midi pour le Togo. Quitter la savane, la poussière et les pistes cabossées pour retrouver la mer, les plages et les cocotiers après un séjour au centre de l’Afrique, au propre comme au figuré. Nous allons essayer de mettre la voiture sur un bateau pour l’Afrique du Sud depuis le port de Lomé ou de Accra. La situation au Congo, au Soudan et au Nigeria nous empêche en effet de descendre plus bas par la route. On compte donc continuer notre voyage depuis le bas, à Cap-Town, pour remonter vers le Congo, à Lubumbashi à travers le Zimbabwe, le Botswana et la Zambie.

Nous venons de passer une bonne semaine avec mon grand Oncle, Jean-Claude, missionnaire dans une paroisse Burkinabé depuis 44 ans… Il nous a fait voir le pays comme peu de personnes n’auraient pu le faire, avec une vision africaine due à son expérience et le recul d’un expatrié, car comme il aime le dire, « une vielle branche sèche pourra rester aussi longtemps qu’elle le veut dans le marigot, elle ne deviendra jamais un crocodile ».

Notre périple en voiture ne nous permet en effet pas toujours de s’arrêter partout et de rencontrer les gens à l’aise. On a donc laissé notre « monture » une semaine pour se faire guider, rencontrer les (nombreuses) connaissances de mon oncle, visiter les sites du barrage hydroélectrique de Bagré, la brasserie nationale (ma tête s’en souvient…). Malgré ses 70 ans, on a eu du mal à suivre mon oncle, on s’était habitué à notre petit rythme ; « levé – rouler - s’arrêter dans un bel endroit pour pique-niquer - planter sa tente - parler à son aise jusqu’à ce que le sommeil nous gagne, vers 20h30 généralement »

La route depuis Nouakchott (dernier message envoyé me semble t’il…) a été longue, les routes moins parfaites qu’en Afrique du Nord. Notre voiture a souffert des pistes pleines de trous et de poussière, nous aussi d’ailleurs. Elle est de nouveau en état, après un passage chez le garagiste, le 10ème depuis notre départ je pense. Jamais rien de bien grave (c’est une Toyota après tout), mais des petits trucs à réparer à chaque fois.

En entrant au Mali, nous avons pénétré une autre culture, une manière de vivre complètement différente de ce que l’on avait pu découvrir au Maroc et en Mauritanie. Les gens sont partout, souriants, il devient difficile de faire un petit « pipi nature » sans croiser un Malien ou un Burkinabé au loin qui nous fait de grands signes de bienvenue… Magique mais parfois épuisant lorsqu’on est moins en forme. Les vastes étendues désertiques de Mauritanie, qui s’étendaient sur des centaines de kilomètres sont déjà loin.

Nous avons passé une dizaine de jours au Mali avec Samantha entre autre, qui enseigne un an dans une école de Bamako, puis au « Pays Dogon », une falaise de 80 km de long occupée par des populations vivant dans des petits villages perdus. On a marché 3 jours accompagné d’un guide. Merveilleux du point de vue nature, mais les rapports humains étaient forts corrompus par la couleur de notre peau et surtout par l’argent. Les gosses ne connaissaient d’ailleurs que deux mot en français : « Ca va, Cadeau ? »… Si vous avez du temps, n’hésitez pas à lire sur Internet ce qu’on dit de ces populations, et sur les polémiques qui tournent autour du point de vue anthropologique. On vous recommande également un bouquin fort drôle et agréable à lire, sur l’Afrique bien sur ; « un anthropologue en déroute » que nous avons dévoré en route…

On pense bien à vous, les fêtes de noël vont nous manquer, mais bon, on ne va pas se plaindre non plus, on court en short et t-shirt depuis un mois…

Aline et Ben

PS : Pas de photos cette fois-ci … Un jeune Burkinabé avait probablement un besoin urgent d’appareil photo numérique, on se l’est fait subtiliser au cours d’un mariage auquel on avait été invité… Suite en Afrique du Sud donc…