Petites nouvelles

Il y a deux ans presque jour pour jour, s’ouvrait ce blog… On continue l’histoire africaine, pour ceux que ça intéresse. On essayera d’y mettre des photos régulièrement et des nouvelles, histoire de garder le contact. Ben est à Johannesbourg depuis deux mois, moi depuis seulement un mois. On en est encore à découvrir la ville, qui est loin des clichés de violences qui lui collent à la peau. Notre quartier est agréable, très vert, on peut y circuler à pied (de jour seulement, faut pas exagérer) et y courir des joggings super dans des collines flanquées de villas au luxe inouï, entourées de jardins aux grands arbres et aux parterres de fleurs manucurés.

On a pris un abonnement à la piscine qui se trouve à 5 min à pied de chez nous. Elle est ouverte et entourée de pelouses où l’on peut terminer par un brin de bronzette. Et luxe suprême : elle est souvent presque vide !!!

On a déjà repéré de chouettes petits quartiers qui proposent quelques restos, bars et boutiques. Il faut savoir qu’on mange remarquablement bien à Jo’burg (pour les intimes), depuis les sushis, les italiens, les vietnamiens, tout ce qu’on peut imaginer, et pour deux fois rien. Autant dire qu’on ne se prive pas. D’autant que nos soirées sont moins remplies qu’avant… Les soupers entre amis ne sont plus légions, tout notre cercle est à recréer.

Heureusement ma famille est fort présente. Il y a ma tante et mon oncle, Isabelle et George, qui vivent à Carletonville avec leur plus jeune fille, Natasha, à une heure de route d’ici. Carletonville c’est un peu le « La Louvière » local. Mais nous on aime y aller pour l’ambiance de la maison et de la famille, les portes toujours ouvertes, et l’accueil adorable. Ca nous ressource si besoin !

Les deux autres cousines habitent Jo’burg. Marie (26 ans) habite le même complexe d’appartements que nous. C’est d’ailleurs elle qui nous a mis sur la piste (merci Marie, on est ravi !). Elle et son copain (futur mari) Gus vont quitter l’Afrique du Sud en janvier, pour un voyage de 5 mois en Asie, avant de s’installer à Londres.

Sophie étudie à Wits, l’une des deux universités de Johannesburg, et elle vient de passer quelques jours chez nous, après que ces co-kotteurs aient été agressés par 3 cambrioleurs dans leur maison communautaire… L’endroit n’était pas safe, ils sont assez choqués, et cherchent un nouveau logement. C’est malheureusement aussi une des réalités de l’Afrique du Sud, surtout de ses grandes villes,… surtout de Johannesburg.

On a quand même eu l’occasion de découvrir des zones de « zero crime » ! Le Freestate, état du centre de l’Afrique du Sud, très conservateur, majoritairement afrikaans, assez rural. Ben y a été envoyé par son boulot pendant 12 jours, je l’y ai accompagné. Au programme : analyser les sols de 6 stations services dans 6 bleds perdus. Très intéressant pour Ben qui a bossé comme un fou. Et puis on a eu quelques jours de bonus pour visiter le Lesotho voisin, un pays autonome, avec son roi, totalement enclavé dans l’Afrique du Sud, et totalement dépendant aussi. C’est grand comme la Belgique, l’ensemble du territoire est situé au-dessus de 1400m. Que de la montagne ! Le pays a échappé à l’Apartheid. Mais il a aussi échappé au développement économique. La région est pauvre, des villages, des huttes, des axes principaux partiellement en terre, des habitants qui cultivent des champs en paliers et se déplacent à dos de cheval ou d’âne. Quel contraste avec l’Afrique du Sud !

Ca c’était le WE passé. Ce WE, on reste dans les environs. Aujourd’hui, petite escapade à Pretoria, capitale administrative, à 60 km d’ici. La ville est magnifique avec ses célèbres jacarandas en fleurs. Il faut en profiter, c’est le printemps ici, tous les arbres sont en fleurs. Les premières pluies sont arrivées hier. D’ailleurs le ciel est en train de devenir sérieusement menaçant au moment où j’écris ces lignes… Un orage s’annonce ! Ici les gens sont ravis qu’il pleuve enfin. Les jardins et la nature ne demandent que ça après des mois d’hiver sans une goutte d’eau.

Par contre les ordinateurs n’aiment pas l’orage, je vais donc abréger, et vous faire plein de bisous, en vous promettant d’alimenter ce blog aussi souvent que possible…

Le vent souffle, le ciel est noir, l’orage est bien là… tous aux abris !